Gnamien Konan, intellectuel et ancien ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique · 12 mars 2014 – 12 janvier 2016 (1 an et 10 mois), déplore le retard accumulé par la Côte d'Ivoire dans le domaine de l'enseignement supérieur. Selon lui, le pays pourrait gagner de 10 à 20 ans d'avance si ses propositions étaient écoutées. Dans une intervention passionnée, il revient sur deux de ses projets phares : faire de l'anglais la deuxième langue d'enseignement à l'université, notamment au niveau du master, et la mise en place de cours théoriques et magistraux accessibles en ligne. Ces initiatives, qu'il juge essentielles pour le développement de la nation, ont été rejetées, à son grand regret, par des acteurs influents comme la CNEC et certains responsables éducatifs.

Gnamien Konan se dit particulièrement déçu de l'opposition rencontrée, estimant que la Côte d'Ivoire ne peut pas se développer en restant figée dans une approche archaïque de l'éducation, trop centrée sur la littérature au détriment des sciences. Selon lui, le refus de réformer l’école publique, qu’il qualifie de "réduite à sa plus simple expression", est une erreur tragique, car "l'avenir se construit par la science et non par la littérature". Il annonce qu’il mènera ce dernier combat pour une réforme profonde de l’éducation, malgré l'incompréhension qui, selon lui, le suivra jusqu’au bout.

Athanase Kangah