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C R O C I N F O S

Le Renouveau politique en Côte d'Ivoire, la transmission du flambeau vers la nouvelle génération

Le Renouveau politique en Côte d'Ivoire, la transmission du flambeau vers la nouvelle génération

MM. Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara veulent laisser la place à la nouvelle génération. Ph. Archives

En 2025, la politique ivoirienne amorce un tournant avec la retraite politique de leaders historiques, symbolisant le passage de relais vers une nouvelle génération. Un appel à redéfinir les limites d'âge et de mandat pour un avenir prospère.

Par Adou Évariste, analyste politique


La lutte pour le positionnement et le leadership au sein de notre société n’a jamais été sans conséquences entre les différentes générations. L’année 2025 marque la fin d’un cycle et l’ouverture d’un nouveau dans la vie politique ivoirienne.

C’est dans ce contexte qu’il faut saluer la décision du leader de l’opposition ivoirienne d’annoncer sa retraite politique à compter de janvier 2026. Dans la même dynamique, l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan a renoncé à briguer un nouveau mandat de député dans son fief de Bongouanou. Cette lucidité et ce sens du renouveau méritent d’être encouragés ils traduisent un transfert pacifique du pouvoir vers une nouvelle génération, porteuse d’espoir pour la politique nationale.

Sans paraphraser l’ex-cardinal ivoirien Jean-Pierre Kwatoua, qui disait : « Il faut savoir partir avant qu’on ne te chasse du pouvoir », rappelons qu’à un certain âge, il devient difficile de conserver la même lucidité et la même énergie pour certaines responsabilités.

Dans l’administration publique, l’âge de la retraite est fixé à 65 ans pour les grades A4 à A7, afin de permettre à chacun de profiter d’un repos bien mérité.

En politique également, il serait souhaitable de réfléchir à une limite d’âge ou de mandat.

Il n’existe pas de génération spontanée pour exercer une fonction, il faut des aptitudes, des formations et des expériences acquises au fil du temps.

Les activités politiques exigent une grande rigueur intellectuelle et une bonne santé physique et mentale des facultés qui déclinent naturellement avec le temps.

La limitation des mandats politiques répond à cette nécessité de donner la chance aux jeunes cadres, dont la vitalité, la fougue et la force de travail constituent des atouts majeurs pour le développement national.

Chaque génération a un rôle à jouer. Comme le dit l’adage : « À chaque travail, son âge ».

Il n’existe pas de génération spontanée pour exercer une fonction, il faut des aptitudes, des formations et des expériences acquises au fil du temps.

Nos aînés doivent comprendre qu’ils ne peuvent pas faire leur temps et celui de leurs enfants.

 C’est en forgeant qu’on devient forgeron.

Ils doivent accepter de passer le flambeau de leur vivant, afin de nous guider et nous conseiller, avec fierté, dans la poursuite de la mission qu’ils ont entamée.

Hier, le père de la Côte d’Ivoire moderne, Félix Houphouët-Boigny, a su faire la promotion de jeunes cadres formés à peine sortis des universités.

 Ces derniers, malgré leur manque d’expérience, ont contribué à hisser le pays, au lendemain de l’indépendance, à un niveau de développement admirable et envié en Afrique.

Aujourd’hui, il revient à notre génération de poursuivre cette œuvre, avec la même vision, la même énergie et le même engagement au service de la nation.